De manière universelle, qu’est-ce qui fait vibrer les gens lorsqu’ils écoutent de la musique ?
Qu’est-ce qui leur donne envie de remuer la tête ou de taper dans les mains ?
Est-ce le choix des notes ?
La richesse des accords utilisés ?
La complexité ou l’exotisme des gammes utilisées ?
Ça pourrait être une combinaison de tous ces éléments, mais en fait, ce n’est rien de tout ça !
Le percussionniste, roi des musiciens
Vous est-il déjà arrivé d’écouter un percussioniste (ou un batteur) effectuer un solo ou démarrer un morceau tout seul, et d’avoir instantanément envie de remuer la tête ?
Un tempo rapide vous incitera à taper dans les mains ou à faire des bonds en l’air.
Un tempo lent vous donnera plutôt envie de vous balancer sur vous-même.
Pourtant, on perçoit généralement les sons produits par les percussions ou la batterie comme des bruits percussifs, pas comme des notes identifiées, et encore moins comme des accords.
Un simple rythme percussif aurait donc le pouvoir de nous faire vibrer sans jouer la moindre note ?
Ne rien omettre, mais définir les priorités
Je ne suis pas en train de prétendre que les notes n’ont aucune importance.
Le choix des accords, les mélodies, la façon dont les instruments sont imbriqués, les sonorités utilisées… tout ça contribue à focaliser notre attention sur un morceau.
Mais c’est avant tout le rythme qui va nous donner envie d’écouter la suite.
L’idée n’est donc pas de sous-estimer l’importance de chaque élément qui constitue un morceau, mais de réaliser que si l’on doit faire un compromis musical, on peut le faire sur tout sauf sur le rythme.
Se focaliser sur le rythme
Une fausse note jouée parfaitement en rythme sonnera toujours mieux qu’une bonne note hésitante, en retard ou en avance.
Mieux vaut donc ne pas s’autoriser à jouer un morceau de manière saccadée, à ralentir ou accélérer, même si les notes en pâtissent au début.
Il sera toujours temps, une fois le rythme en place, d’affiner le placement des doigts ou les différentes techniques utilisées.
Ce principe s’applique évidemment aux rythmes d’accompagnement, mais c’est tout aussi important dans les mélodies ou les solos.
Une mélodie banale mais bien placée rythmiquement aura beaucoup plus d’effet sur l’auditoire qu’une mélodie extraordinaire dont le rythme manque de précision ou d’assurance, ou n’est simplement pas vivant.
AJOUT : j’ai récemment ajouté une vidéo qui détaille l’importance du rythme à la guitare, dans laquelle j’en fais la démonstration.
Commentaires
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Sans le rythme point de salut
PRIMORDIAL !
Pour moi le rythme c’est commencer à faire « chanter » sa guitare.
Je trouve que le rythme est la base des bases, et c’est le rythme qui doit imprégner le poignet droit.
Souvent j’entend des guitaristes qui pensent avoir du mal à maitriser leur pick, mais en fait c’est à cause d’un sens du rythme pas assez développé… Pas d’interet porté aux valeurs temporelles des notes sur une portée etc, alors que c’est l’unique moyen de décrire le rythme et de partager ce savoir !
Parfaitement d’accord ! Beaucoup trop de guitaristes ne travaillent pas leur rythme.
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